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La fin de l’aide à l’embauche en contrat de professionnalisation dès le 1er mai 2024 ?

Une onde de choc traverse l’emploi des jeunes en France avec l’annonce de la suppression de l’aide à l’embauche en contrat de professionnalisation à partir du 1er mai 2024. Cette décision gouvernementale, prise sans préavis, a des répercussions importantes pour les entreprises, notamment les  petites et moyennes entreprises (PME), qui se retrouvent à devoir repenser leurs stratégies de recrutement et de formation des jeunes alternants.

Un coup dur pour les employeurs d’alternants

Le constat est clair : le gouvernement, dans sa quête d’économies, tourne la page sur une aide qui a longtemps été un pilier du soutien à l’emploi des jeunes, particulièrement pendant la période post-Covid. Cette prime de 6 000€, octroyée aux entreprises pour chaque alternant embauché en contrat de professionnalisation, a représenté un soutien crucial pour de nombreuses structures, favorisant l’intégration professionnelle des jeunes et leur acquisition de compétences. Pour rappel, il s’agit d’un dispositif d’alternance entre formation pratique et formation théorique auxquels sont éligibles les jeunes de 16 à 25 ans, les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans et certains publics sans limite d’âge

L’annonce de la suppression de l’aide à l’embauche en contrat de professionnalisation a pris de court de nombreux acteurs économiques, notamment la Confédération des PME, qui déplore un manque de concertation préalable. Et pour cause, cette prime représentait un véritable coup de pouce financier pour les entreprises qui s’engageaient dans l’accueil d’alternants en contrat de professionnalisation. Avec une aide de 6 000€ par alternant, elle constituait un incitatif majeur pour de nombreuses PME.

Une grande part du marché de l’emploi impactée

Cette décision gouvernementale ne doit pas être sous-estimée. En effet, le contrat de professionnalisation représente une part non négligeable des contrats d’alternance signés dans l’industrie en 2023, avec environ 15% de l’ensemble. A titre indicatif, 121 000 contrats de professionnalisation ont été signés en 2022, les ⅔ concernant des travailleurs de moins de 30 ans. Cette mesure risque donc de bouleverser l’emploi des jeunes et de compromettre les efforts entrepris pour favoriser leur insertion professionnelle et dynamiser le marché de l’emploi. 

Une distinction entre contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation

Si l’aide à l’embauche en contrat de professionnalisation est supprimée, le gouvernement maintient en revanche son soutien financier de 6000€ pour le recrutement des apprentis en formation initiale. Cette distinction entre les deux types de contrat suscite des interrogations quant à la cohérence des politiques publiques en matière d’emploi des jeunes. Les entreprises se retrouvent donc face à un choix délicat quant à la nature du contrat à privilégier pour répondre à leurs besoins de recrutement et de formation.

Des enjeux économiques et sociaux

Il est indéniable que cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de réduction des dépenses publiques, avec pour objectif la maîtrise du déficit public. Et pour cause, cette mesure s’inscrit dans la volonté de Bercy de réaliser jusqu’à 10 milliards d’euros d’économies sur le budget de l’Etat. Selon Les Echos, supprimer l’aide à l’embauche pour les contrats de professionnalisation dès le 1er mai 2024 pourrait rapporter jusqu’à 180 millions d’euros.

Cependant, les conséquences sociales et économiques de cette mesure ne doivent pas être négligées. En effet, la suppression de cette aide au contrat de professionnalisation risque de compromettre l’accès à l’emploi des jeunes et de creuser les inégalités sur le marché du travail. Elle met également en lumière les difficultés rencontrées par les entreprises, notamment les PME, dans leur volonté de former la relève professionnelle et de contribuer à la dynamisation de l’économie nationale.

Vers de nouveaux défis pour les entreprises

Vous l’aurez compris, la fin de l’aide à l’embauche en contrat de professionnalisation à partir du 1er mai 2024 représente un véritable tournant dans la politique de soutien à l’emploi des jeunes en France. Les entreprises se retrouvent désormais face à de nouveaux défis, nécessitant une adaptation rapide et des stratégies innovantes pour continuer à former la relève professionnelle et maintenir leur compétitivité sur le marché du travail. En réponse à une telle annonce, nous recommandons aux acteurs concernés d’opter pour une alternative pour continuer d’exercer : basculer vers des contrats d’apprentissage qui sont épargnés par cette mesure. InSyst se tient d’ailleurs à vos côtés pour créer votre Centre de Formation d’Apprentis (CFA) rapidement et sans tracas administratifs !



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