Les impacts de la crise sanitaire liée au Coronavirus sur les centres de formations !

L’épidémie du Coronavirus a particulièrement impacté le secteur de la formation professionnelle. L’organisation, les outils et les métiers des centres de formation n’ont cessé de s’adapter aux évolutions du marché et des attentes des apprenants. Penchons-nous sur les impacts du Coronavirus sur l’écosystème de la formation.

L’impact de la Covid-19 sur les centres de formation en quelques chiffres…

L’enquête OF-COVID en Hauts-de-France – Réseau des Carif-Oref – Dares prouve que :

  • Les salariés et travailleurs indépendants sont le principal type de public en formation au 16 mars 2020.
  • 58,8% des établissements de formation déclarent maintenir ou poursuivre une activité de formation à distance pendant le premier confinement. Pour cela, les organismes de formation ont dû modifier leur organisation pour tendre vers des formations à distance.
  • Les Hauts-de-France ont l’un des taux de maintien de l’activité de formation les plus élevés avec 58,8% contre 46,9% au national.
  • Les principales difficultés exprimées par les organismes de formation sont liées à des problèmes d’accès aux contenus pédagogiques. Mais aussi aux obligations familiales ou problèmes de santé des apprenants.

L’état d’urgence sanitaire du 24 mars 2020 plonge la France dans un premier confinement !

Le 16 mars 2020, le Gouvernement a plongé la France entière dans un confinement strict pour limiter la propagation du Coronavirus. Cette décision a fortement impacté l’économie du pays, mais aussi le marché du travail et le secteur de la formation professionnelle. Le télétravail devient une priorité quand cela est possible. Autre dispositif, le chômage partiel lorsque les entreprises ressentent une baisse considérable de leur activité professionnelle. Et lorsque ce n’est pas possible, les salariés continuent de se rendre au travail dans le respect d’un protocole sanitaire très strict.

L’interdiction d’accueillir du public a fortement affecté les prestataires de la formation professionnelle qui dispensent leurs formations en présentiel. Les CFA, les centres de formation et prestataires de bilan de compétences et de VAE ont dû fermer leurs portes durant le premier confinement. Ces établissements n’ayant pas anticipé une telle situation, n’ont pas pu continuer leur activité. L’enquête OF-COVID nous prouve d’ailleurs qu’avant la crise sanitaire, très peu de formations étaient réalisées à distance dans les Hauts-de-France. Ainsi, 28 % des établissements, ayant maintenu tout ou partie de leur activité, réalisaient moins de 10 % de leurs formations à distance. Au total, 53 % des établissements, ayant maintenu tout ou partie de leur activité, ne proposaient aucun contenu de formation à distance.

Le déconfinement permet aux organismes de formation d’accueillir de nouveau du public !

Depuis le 11 mai, les prestataires de formation étant enfin autorisés à accueillir leurs stagiaires, c’est toute une organisation qu’il faut repenser. Le port du masque obligatoire, la mise à disposition de gel hydroalcoolique, le réaménagement des locaux pour respecter les distances de sécurité… autant de gestes barrières à respecter de la part des formateurs comme des apprenants. Des règles d’hygiène comme l’aération régulière, le nettoyage du matériel et des locaux s’ajoutent pour respecter les mesures de sécurité énoncées dans le protocole national de déconfinement du ministère du Travail.

Les centres de formation ont également dû réfléchir à leur activité à moyen et long terme. C’est toute l’organisation et la chaîne de valeurs des organismes de formation qu’ils revoient. Le maître-mot ? La formation à distance. Comme nous l’avons vu précédemment, peu d’organismes de formation avaient investi dans les formations à distance. 

Les prestataires de la formation se sont réinventés pour faire face au reconfinement !

Et voilà, un deuxième confinement est proclamé à partir du 29 Octobre. Néanmoins, ce reconfinement n’a pas fait aussi mal que le premier. La raison ? L’adaptation des organismes de formation. En effet, les acteurs de la formation ont revu le format de leurs enseignements afin de les adapter au travail à distance, ont valorisé des solutions mixant les formations en présentiel et à distance, ont réfléchi à la mobilisation de tiers-lieux pour réaliser leurs formations en présentiel lorsque leurs locaux ne sont pas adaptés au respect des règles sanitaires, ont revu leurs calendriers de formation, ont adapté les modalités et conditions d’accès aux examens… L’investissement dans des outils et contenus pédagogiques numériques est l’élément qui a permis aux organismes de formation de maintenir leur activité durant ce deuxième confinement. 

L’enquête OF-COVID met en valeur le net effort d’adaptation des organismes de formation au cours du confinement. Parmi l’ensemble des établissements ayant maintenu tout ou partie de leur activité, seulement 14 % d’entre eux proposent moins d’un quart de leurs formations à distance. Plus de la moitié a basculé plus des trois-quarts de ses formations à distance et un sur trois les a basculées en totalité.

Le report du label qualité Qualiopi 

Le 1er avril, Muriel Pénicaud a présenté en Conseil des ministres une ordonnance visant à reporter l’échéance pour justifier de la certification Qualiopi, initialement prévue pour le 1er janvier 2021, au 1er janvier 2022. Cette décision a été prise par rapport aux difficultés de mise en œuvre des audits durant la crise sanitaire. A compter du 1er janvier 2022, l’ensemble des centres de formation qui mènent des actions s’inscrivant dans le plan du développement des compétences devront obligatoirement s’y conformer. Autrement, ils ne seront plus éligibles aux fonds publics ou mutualisés.



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